Dip de tomates cerise et pois chiches

J’espère que vous avez passé un bel été, et que la rentrée s’annonce dans la bonne humeur ;).

De mon côté, n’ayant plus de jeunes enfants à la maison (mon dernier « tout-petit » vient de me dépasser en taille cet été) la rentrée me semble beaucoup plus simple qu’avant, mais allez savoir pourquoi je regrette presque un peu l’époque où je poussais un chariot croulant sur ses roues et assailli d’une bande de joyeux ouistitis en furie brandissant un stylo-plume à l’effigie de cochon d’Inde, se battant à l’épée avec des double-décimètres ou tapant sur le crâne du ouistiti d’à côté avec un cahier de texte illustré d’une tête de cheval parce que « non monsieur, c’est bien un cheval sur mon cahier et pas un âne, l’âne c’est toi ».

Quelqu’un pourrait-il me prêter ses enfants pour les courses de rentrée s’il vous plaît, histoire que je ne déprime pas trop ?  ^^

Bref, comme je le rappelle souvent, rentrée ou pas septembre est encore un mois d’été… or je vois déjà fleurir partout sur les réseaux toutes sortes de soupes au potiron, gratins de chou-fleur et autres pâtes au brocoli : c’est très bon tout ça, mais vu qu’on va pouvoir en faire (largement) le tour entre octobre et mai, autant ne pas perdre une miette de toutes ces délicieuses recettes d’été évoquant le soleil, les cigales et la bonne cuisine des vacances.

Ici, mon potager croule sous les tomates, les poivrons, les aubergines et les courgettes. Septembre est même le plus « estival » de tous les mois car juillet et août sont toujours un peu trop timides à mon goût côté production sauf en courgettes, râââh et c’est vraiment en septembre que le jardin se « lâche » pour nous submerger de véritables brouettes de légumes du sud.

Pour tout vous dire, je pars demain pour un déplacement à la fois familial et professionnel de 15 jours. Je n’ai pas encore fait ma valise ni préparé mon matériel photo mais par contre j’ai déjà récolté une caisse de légumes de mon jardin pour les emporter avec moi ! Je vais traverser la France en diagonale (1200km), et même si de très belles escales m’attendent dans ce périple je laisse tout de même ma maison, mon jardin et ma campagne avec un petit serrement de cœur… septembre est un mois sublime ici, dans le Dauphiné, car il est encore auréolé de la douce lumière de l’été tout en empruntant déjà au charme serein de l’automne. J’espère pouvoir ressentir les mêmes émotions dans d’autres contrées de notre si belle France, et je donnerai quelques nouvelles sur Instagram mais aussi ici, car pour rien au monde je ne voudrais vous forcer la main à aller sur les réseaux sociaux si cela ne vous tente pas. Moi j’y suis un peu obligée par mon travail, et pas du tout à plaindre car les gens qui m’y suivent sont dans l’ensemble exceptionnellement bienveillants, amicaux et touchants. Malgré tout, les réseaux sociaux sont d’une façon générale pesants, chronophages, pourvoyeurs d’une grande quantité de stress, de pression, et véhiculent tellement d’imbécilités que les bras m’en tombent… si certains intellectuels ont autrefois pu croire que « les gens » étaient un peu crétins à cause du manque d’informations et bien en fait non, on a la démonstration que c’était pas ça le problème ^^. Le plus consternant étant tous ces influenceurs qui, pour faire des vues, s’auto-proclament spécialistes de n’importe quel sujet dès lors qu’ils ont visionné une vidéo de 25 secondes sur TikTok, ou produit l’effort i-nou-ï de lire 8 lignes (en entier !) dans un post Instagram.

Et après, ça vous pond des vidéos au ton très directif (très très directif le ton, genre mon vieux professeur de sciences physiques quand il nous regardait par-dessus ses lunettes sauf que lui ne nous parlait pas en se trémoussant le croupion sur du Kendji Girac alors ça faisait tout de suite plus solennel). Des vidéos d’une utilité folle pour l’humanité, du genre « Bois comme moi six mugs par jour de thé matcha de la marque Gogojapon si tu veux maigrir, pssst, tu as même 5% de réduction sur le mug assorti» « Est-ce que tu savais que si tu mixais 2 concombres avec du sarrasin grillé et un œuf tu obtenais des pancakes salés absolument dégeul… délicieux ? » « Ne fais plus jamais ça si tu veux des toilettes qui brillent » « 5 conseils imparables pour devenir une entrepreneuse millionnaire sans quitter tes pantoufles (et 5% de réduction sur les pantoufles avec le code c0rn!chon5%) » « Pourquoi il ne faut JAMAIS manger de fromage » ^{_{(et puis 3 mois plus tard, suite à un partenariat rémunéré avec la marque}}) « Mange deux Dadydel 0% à chaque petit déj si tu veux ressembler à Angelina Jolie » !). On a aussi droit à des témoignages du plus haut intérêt, au point de se demander comment on survivait, avant internet. « Comment j’ai lutté contre mon alopécie grâce à la bouse de rhinocéros fermentée » « Regarde bien jusqu’au bout cette vidéo de transformation de 9 bouées vertes en robe de bain façon sapin de Noël sinon tu vas le regretter » « Pour la Planète, moi j’urine sous la douche en me brossant les dents » (sauf que 3 publications plus bas on voit que l’écolo-Manneken-Pis s’est catapulté en avion à l’autre bout du monde pour ses vacances… et ça, même en se retenant complètement d’uriner pendant des années « pour sauver la Planète » ça va être compliqué de compenser).

Et je vous épargne les analyses politiques de haut-vol dont nous gratifient les influenceurs : même Coluche n’aurait pas osé.

Je me demande bien pourquoi tous ces médecins, physiciens, sage-femmes, climatologues, historiens, archéologues, naturalistes et autres spécialistes très pointus se farcissent toutes ces années d’études et ces piles de bouquins alors qu’il suffit de visionner une vidéo sur TikTok pour, hop !, se métamorphoser aussitôt en expert tellement légitime sur le sujet qu’on peut même aller directement humilier en commentaire tous les abrutis qui ne font pas comme nous… c’est beau le progrès. Tu as fait quoi toi? Bac + 7 en médecine et ensuite 2 ans de spécialité en aromathérapie. Et toi? Moi j’ai TIkTok + 22 secondes en aromathérapie alors ta g*eule.

Les réseaux sociaux sont une sorte de vaste pot virtuel à cornichons et malheureusement j’en fais un peu partie ^^. Heureusement qu’on y fait aussi parfois quelques très belles rencontres, elles n’en sont que plus précieuses 🙂

Bref, je suis toujours heureuse de continuer à partager ici pas mal de choses, et pas forcément toutes en rapport avec la cuisine : pour ne pas vous imposer de suivre les réseaux sociaux pour moi (ce serait trop bête) j’ai décidé de remettre ici, de temps en temps, quelques photos et vidéos que je poste sur Instagram…

On en arrive enfin à ce dip de tomates cerise.

Quand une recette est à la fois aussi simple, saine et délicieuse, il est naturel qu’elle revienne souvent au menu.

Voilà pourquoi chez les Chioca, le dip de tomates cerises c’est à l’apéro, dans les boîtes-repas, en pique-nique, en « purée » pour accompagner une viande ou des oeufs mollets… et même au petit-déjeuner (non, ceci n’est pas une boutade !).

À décliner aussi avec des haricots blancs de type mogette (mes préférés, car leur peau est très fine), c’est tout aussi protéiné, fondant et savoureux.

Ingrédients pour 4 personnes

Préparation : 10min

Cuisson : environ 20min

• 4 échalotes, ou 2 oignons
• 5 c. à soupe d’huile d’olive
• 2 gousses d’ail
• 800g de tomates-cerises
• 1 citron
• 450g de pois chiches ou de mogettes de Vendée en bocal (poids égoutté)
• 2 feuilles de laurier
• 1 c. à café rase de paprika fumé
• 6 brins de sarriette fraîche
• 1 petit piment d’Espelette frais (facultatif)
• Sel 

Émincer les échalotes et les faire revenir à l’huile d’olive. Quand elles sont bien dorées, ajouter les tomates cerises entières, le piment haché, le paprika fumé, le laurier, la sarriette, le sel, et laisser mijoter jusqu’à ce que ce soit bien réduit, et que les sucs commecent un peu à caraméliser au fond de la sauteuse.

Ajouter alors le citron pressé pour déglacer.

Rincer les pois chiches ou les haricots blancs, les rajouter, retirer les feuilles de laurier et mixer très finement le tout.

C’est déjà prêt !

Bonne rentrée à vous tous, et rdv fin septembre 🙂

*ma fille de 17 ans, qui lit mon blog et fait des études scientifiques, vient de me demander : Pourquoi as-tu noté « ma beauceronne inférieure à trois »?

^^