Comme promis, aujourd’hui j’arrête la série des bûches, truffes, layer-cakes et gâteaux au chocolat … J’aurai pu vous mettre sur le blog une recette de gâteau des rois, mais comme je pense que vous en êtes déjà à la 6ème ou 7ème galette des parents d’élèves, du judo, du bureau, des pompiers volontaires, du club de scrabble, des anciens combattants d’Indochine ou de l’association de défense des orangs-outans menacés par la culture d’huile de palme, j’ai pitié de vous et on va se la faire soft, salé, light et végétarien.
Vous rêvez de passer en mode salade ? C’est parfait, j’ai ce qu’il vous faut pour accompagner ces verdures si ressourçantes…
La flamiche, vous connaissez ? Moi, qui arive toujours après la bataille, je ne connaissais pas avant de tomber dans ce livre (dont je vous reparlerai juste après, c’est pas encore la peine de cliquer ;)) sur une recette saine et franchement appétissante. La flamiche est une sorte de quiche aux poireaux, contenant dans sa version traditionnelle moult beurre, crème, fromage et jambon (ben oui, c’est d’origine picarde), mais dont il existe de nombreuses variantes. Là, je vous présente la variante mariechiocarde, avec de l’huile d’olive, de l’épeautre complet, du fromage de chèvre frais, du tofu fumé, bref, des ingrédients alternatifs sains et pleins de saveur, parce que moi tout ce qui est crème, beurre et family, c’est pas que j’aime pas, mais bon… Si je ne faisais pas super attention, j’aurai vite fait de ressembler au lapin-culbuto en peluche qui trône dans la chambre de ma Puce (celui qui tient assis contre vents et marées –même quand on lui met des baffes- sur son gros popotin tout rembourré de petites billes lourdes…)… Car j’ai un peu tendance à stoker ce genre de choses, moi la fille du Sud élevée à l’huile d’olive !
Au moins, avec ces flamiches toutes sages, on est en plein dans la bonne cuisine bio des familles, qui sent super bon en cuisant dans toute la maison et fait l’unanimité au moment du repas… (Soit dit en passant -et là j’ouvre une douloureuse parenthèse qui n’a rien à voir avec mes flamiches-, pas comme la soupe d’épeautre que j’ai faite ce soir et qui sonnera dans ma mémoire comme un humiliant mystère : Elle sentait… le pied ! Arg. Pas le petit peton tout mignon, non, plutôt le gros panard de randonneur qui a cocoté 12 heures en plein cagnard dans une paire de rangers taille 45 avec des chaussettes de laine ! Or, il n’y avait dans ma soupe, ça je peux vous l’assurer, ni fromage, ni chaussette, ni crotte de chat, et pourtant, c’était un véritable cauchemar… Les enfants se regardaient d’un air soupçonneux et jetaient des coups d’oeils rapides DESSOUS la table, pour surprendre en flagrant délit celui qui avait tombé ses chaussures discretos, mais non c’était bien la soupe, et là je ne comprends plus ! D’où mon appel à témoin angoissé : Cela vous est-il déjà arrivé avec du petit épeautre ? Parce que là je suis hu-mi-liée, et je voudrais bien comprendre. Fin de la grande parenthèse.)
Et revenons à ces flamiches qui étaient, elles, un vrai succès hier soir ! Côté pratique, j’ai utilisé des moules à tartelettes pour que les photos soient plus « classes », mais vu qu’à priori vous n’aurez pas à vous prendre la tête avec ça je vous recommande de faire une seule bonne grosse flamiche, ce sera plus simple 😉
Ingrédients pour une flamiche de 6 parts, ou 4 flamiches individuelles
Préparation : 25 min
Cuisson : 15 min à la poêle + 35 minutes au four
Égouttage du fromage : qques heures
Pour l’appareil :
2 poireaux
1 oignon
100g de tofu fumé au bois de hêtre
500g de fromage blanc de chèvre en faisselle
3 œufs
4 cuil à soupe d’huile d’olive
Facultatif : 50g de comté râpé, ou de parmesan, ou de tomme de chèvre
Sel, poivre 5 baies du moulin
Pour la pâte :
220g de farine complète de grand épeautre
7,5cl d’huile d’olive
6 c. à soupe d’eau
1 demi-paquet de poudre à lever
Sel
Quelques heures auparavant, mettre le fromage en faisselle à égoutter dans une passoire fine.
Préchauffer le four à 180°.
Émincer finement les poireaux et l’oignon. Couper le tofu en fins « lardons ».
Faire revenir les oignons et le tofu fumé dans 4 cuillerées à soupe d’huile d’olive jusqu’à obtention de notes bien caramélisées, puis ajouter les poireaux, mélanger, saler, poivrer, couvrir et laisser « fondre » à feu plus doux jusqu’à ce que les poireaux soient bien tendres.
Pendant ce temps, mettre la farine dans un saladier, ajouter la levure et une bonne pincée de sel. Mélanger.
Ajouter l’huile et travailler le mélange du bout des doigts jusqu’à obtention d’une consistance sableuse. Ajouter alors l’eau et pétrir le tout en une boule de pâte assez souple et facile à étaler. Si besoin, ajouter encore une ou deux cuillerées d’eau (tout dépend des qualités de farine) car la pâte doit être bien malléable.
Étaler la pâte sur un plan fariné, puis foncer un moule à tarte de taille moyenne bien huilé et légèrement fariné, ou 4 moules à tartelettes.
Mixer le fromage égoutté avec les œufs, un peu de sel et de poivre, éventuellement le fromage râpé. Mélanger aux poireaux, oignons et tofu puis verser sur la pâte.
Enfourner pour 30 à 35 minutes, et servir tiède ou bien frais.
Une petite astuce, valable pour toutes vos tartes, tourtes et tartelettes :
N’hésitez pas à les repasser 5 ou 10 minutes à four bien chaud une fois démoulés, la pâte gagnera beaucoup en croustillant !
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Dernière minute…
Je profite de ce post ayant pour objet une bonne cuisine bio, saine, simple et gourmande, pour vous dire un mot de cet ouvrage, qui pourrait vous aider à prendre de chouettes résolutions pour 2014, de celles qui changent vraiment la vie :
J’y ai un peu participé (très modestement, avec juste quelques recettes tirées du livre « Je crée mes cadeaux gourmands »), mais ce sont surtout Claude Aubert, Sylvie Hampikian, Amandine Geers et Olivier Degorce – des références, et pas des moindres, en matière de cuisine bio- qui ont fait tout le gros boulot… épaulés, et je trouve l’idée vraiment très chaleureuse et sympathique, par des lecteurs des 4 saisons du jardin bio, lesquels ont livré généreusement leurs plus belles recettes. Car ce livre ne compte pas moins de 1000 recettes ! Oui, oui, c’est bien 1000 qu’il fallait lire, je ne suis pas énervée par ma soupe chaussette-épeautre au point d’avoir cliqué compulsivement une fois de trop sur la touche « 0 » de mon clavier !
Ce livre, c’est le « coach » des pauvres malheureux qui sont perpetuellement en train de se demander qu’est-ce qu’ils vont bien pouvoir faire à manger : là, le temps que vous ayez tout testé (les entrées, apéros, plats de légumes, plats de céréales, accompagnements, plats complets , plats de viande, plats de poisson, plats végétariens, salades et crudités, tartes, pains, cakes, pizzas, galettes, gratins, soupes (promis, ma soupe chaussette-reblochon de ce soir n’y est pas), sauces et condiments, boissons, desserts et gourmandises en tout genre, il vous faudra bien 3 ans…
Voilà donc une idée pour se mettre une bonne fois pour toutes à la cuisine bio, et prendre soin de sa santé : vous trouverez même des tas d’infos sur comment équilibrer VRAIMENT et DURABLEMENT son alimentation (et pas uniquement 2 jours quand on a trop mangé de galettes, suivez mon regard…), des tableaux comparatifs sur les propriétés nutritionnelles des aliments (oléagineux, céréales, huiles végétales, épices et aromates, laits végétaux, sucres et édulcorants naturels, etc., ) mais aussi sur la saisonnalité des ingrédients par exemple. Chaque recette est illustrée de pictos (sans gluten sans lait, plat complet, etc.) pour s’y retrouver en un clin d’œil.
Bref, cet ouvrage ne vous veut que du bien et ne sera dangereux pour votre santé que dans un seul cas : si vous vous le faites tomber sur le pied. (Car vous l’aurez compris, là c’est du lourd, dans tous les sens du terme.)
Côté esthétisme, je vous avoue qu’il ne contient que peu de photos (s’il avait fallu illustrer les 1000 recettes, il faudrait un palan pour le hisser dans sa bibliothèque…en espérant qu’elle ne s’effondre pas juste après) mais Terre Vivante a su faire malgré tout à mon avis une très chouette maquette, originale, colorée, claire et joyeuse.
Et puis le « scoop » de dernière minute, c’est que ce livre vient de recevoir le « Gourmand Award 2013 » (une sorte « d’Oscar du meilleur livre) dans la catégorie « Meilleur ouvrage sur la santé » ! On lui souhaite un succès bien mérité…
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Bonjour Marie,
C’est un ami qui m’a fait connaître votre livre « La cuisine des grands classiques – Ma version bio » qui m’a beaucoup parlé. J’aime votre univers et vos idées. J’ai été séduite par la recette de la pâte brisée faite avec de l’huile d’olive et lorsque je l’ai réalisée, j’ai obtenu une boule de pâte bien grasse, parfaitement homogène, souple et facile à étaler. Malheureusement, je n’ai jamais pu renouveler cet exploit. Tout en procédant de la même manière, je me retrouve avec une pâte sèche, dure, pas du tout homogène et difficile à étaler (mais toujours aussi bonne). Pourriez-vous me dire ce que vous en pensez ? Où est le problème ?
Merci à vous,
Catherine
Bonjour Catherine,
Avez-vous entre-temps changé de marque de farine?
Recette testée et délicieuse….. J’ai juste substitué la faisselle avec du fromage type « Petit Billy » et sans tofu fume car je n’aime pas ça. Je garde précieusement la recette;). Merci Marie
Ta variante devait être délicieuse, c’est moi qui te remercie Lunbebleult !
Bonne semaine à toi,
Marie
Réalisées avec de la panzetta corse, j’en ai 2 kg, donc je m’en sers. Pâte réussie (j’ai juste oublié l’huile et l’ai ajoutée après), bien cuite. Nous en avons pris 2 fois et fiston : 3. Quel délice ! C’est onctueux, fondant, joli. Miam !
Merci beaucoup.
Belle journée !
Merci Totoche, belle journée à toi aussi !
Marie