Moelleux provençal à la figue, amande et fleur d’oranger

_DSC1373-2-2La semaine dernière a été pour moi une jolie parenthèse dépaysante et ensoleillée…

Laissant derrière moi les premières fraîcheurs de l’automne dauphinois, j’ai goûté pour quelques jours la douceur de Nice, de Cannes, de Grasse et de l’arrière-pays varois pour quelques jours de répit après un été épiquo-roccambolesque qui m’avait laissé un peu sur les rotules. Début septembre, je n’avais pas encore d’entonnoir sur la tête, mais on n’en était plus très loin…

Il était donc temps de souffler un peu, avec au programme baignades du matin sur des plages quasiment désertiques, petits restos niçois, promenades dans la campagne provençale ou sur les roches rouges de l’Esterel. Tout cela fut bien ressourçant, malgré une mauvaise nouvelle apprise par téléphone et qui m’a laissé toute triste et désemparée (nota : toujours laisser son portable bien au fin fond de la valise) jusqu’à ce que le soleil couchant sur le sable rouge d’une petite plage entre Cannes et Fréjus ne me rende le sourire : Comment rester soucieuse quand un vent tiède gonfle vos cheveux, et que des vagues éclaboussent vos doigts de pieds sous les éclats de rire des petites qui se baignent dans la lumière du soir… J’ai rapporté pour vous quelques photos de ce beau coin de France, ainsi qu’une recette réalisée avec les figues du jardin de ma Maman. Il faut vous dire que ces fameux gros figuiers familiaux qui croulent maintenant sous les beaux fruits violets, je les ai moi-même sélectionnés avec mon Papa quand j’étais une toute petite fille, lors d’une « promenade-dégustation » de laquelle nous avions ramené toute une moisson de boutures. Les petites boutures sont devenues de jeunes figuiers, qui sont devenus à leur tour de gros figuiers donnant de beaux fruits… Comme moi, en fait, et tout cela ne me rajeunit pas 😉

Montages-2-2Pour en revenir à notre gâteau tout moelleux et imbibé de bon sirop de figue au miel, il faut que je vous avoue son défaut : il avait dramatiquement le goût de trop peu. D’abord parce qu’il a fallut se débrouiller avec les quelques malheureux fruits que ma bande d’aspirateurs à figues avait bien voulu me laisser, ensuite parce qu’il n’est pas question de refaire ce gâteau avec les insipides figues du supermarché à 5 euros le kg !

Si vous avez aussi des figues au jardin, vous allez pouvoir vous régaler et je vous envie, car pour ma part, 400km me séparent maintenant des figuiers de ma Maman, et j’attends toujours de pouvoir savourer le premier fruit de mes 4 figuiers neurasthéniques et asthmatiques qui ne semblent guère apprécier le climat du Dauphiné… Bref, malgré son petit goût de trop peu, ce gâteau était vraiment, mais alors vraiment bon : Une touche de miel, de fleur d’oranger et d’huile d’olive, de généreuses figues dedans, dessus, en sirop, partout, c’était vraiment terrible! Le petit épeautre, céréale provençale par excellence, est aussi une des plus saines qui soient, et contribue à faire de ce bon gâteau une « saine gourmandise » juste comme je les aime : Sans beurre, sans mauvais sucre, sans céréales raffinées… Bref, que du bonheur pour chouchouter son corps tout en se faisant plaisir avec les trésors de saison ! 😉

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Documents3-2-2Ci-dessus les vignes, les oliviers et le cloître du Château Ste Roseline. Un superbe domaine de l’arrière-pays varois, produisant l’un des trois meilleurs crus des Côtes de Provence… Mais aussi lieu de pèlerinage à Ste Roseline, une petit princesse de Provence du 12ème siècle ayant renoncé aux honneurs et aux richesses pour le silence de la vie monastique et l’amour des pauvres.

 

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Les roches rouges de L’Esterel, cette côte escarpée et fascinante reliant Cannes (ou plus exactement Théoule) à Fréjus… Pour ceux qui connaissent 😉 … Ou qui souhaiteraient découvrir !

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Toujours le massif de l’Esterel, avec en haut la fameuse plage de sable rouge au soleil du soir, celle qui m’a rendu le sourire. A gauche la cathédrale de Fréjus, et à droite, surplombant la mer, le grand canyon du Colorado un rocher surplombant la mer.

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Pour cette photo-là, j’ai dû faire arrêter en urgence mon cher-et-tendre au bord de la route et je suis partie en courant avec son appareil photo en le plantant là  (pff, ce qu’il a pu râler ;))… Je ne pouvais laisser passer ce cliché de la lune se levant sur la mer.

 

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2 km plus loin, une dizaine de minutes plus tard, embrasement total de la côte ! C’est peut-être très « kitch » tous ces couchers de soleil, mais m’en fiche… J’aime trop admirer des trucs kitchs qui m’en mettent plein les yeux à ce point 🙂

PS : Et pour ceux qui se disent que « hé hé, elle a un bon logiciel photo », je précise que ces photos ne sont quasiment pas retouchées, ou alors juste pour éclairer légèrement les rochers. Les couleurs, ce sont les « vraies » couleurs d’un coucher de soleil sur L’Esterel, et ce ne sont pas ceux qui habitent sur place qui me contrediront 😉

—–

 Et maintenant, la recette (enfin;))

_DSC1412-2-2Ingrédients pour un gâteau de 6 parts environ

Préparation : 15 minutes

Cuisson : 40 minutes

Pour le gâteau :

 4 oeufs
90 grammes de farine de petit épeautre
125 grammes de poudre d’amande
4 cuillères à soupe d’huile d’olive (ou d’huile plus neutre pour ceux qui n’aiment pas)
2 cuillères à soupe d’eau de fleur d’oranger
1/2 sachet de poudre à lever
4 cuillères à soupe de miel liquide
1 cuillère à soupe d’extrait de vanille liquide
300g de figues violettes fraîches

 Pour le sirop de figue :

150g de figues violettes fraîches
2 cuil à soupe d’eau de fleur d’oranger
4 cuil à soupe d’eau
3 cuil à soupe de miel d’acacia
1 cuil à café d’extrait de vanille ou une gousse de vanille fendue

Mélanger la farine, la poudre d’amande et la poudre à lever. Réserver.
Séparer les blancs des jaunes d’œufs, monter les blancs en neige.
Mélanger les jaunes d’œufs, l’huile d’olive, l’eau de fleur d’oranger, le miel, et l’extrait de vanille liquide. Verser dans le saladier des blancs en neige, ajouter le mélange de farine et mélanger le tout à la spatule, sans trop casser les blancs. Ajouter environ 150g de figues coupées en quatre, puis verser dans un cercle à pâtisserie ou un moule manqué de taille moyenne (18cm de diamètre) et chemisé de papier cuisson.
Décorer de quartiers de figues joliment disposés en rosace, puis enfourner pour 20  minutes à 180° (chaleur tournante si possible). Au bout de 20 minutes, baisser la température à 125°C pour que le cœur du gâteau soit bien cuit sans que le dessus ne soit trop doré.
Pendant ce temps, préparer le sirop : couper les figues en tout petits morceaux, les mettre dans une petite casserole avec tous les autres ingrédients du sirop et faire cuire à feu doux une dizaine de minutes en mélangeant de temps en temps.
Filtrer, en conservant le sirop d’un côté et la compotée de figues de l’autre.
Vérifier la cuisson du gâteau en le piquant à cœur (la pointe du couteau doit ressortir propre et sèche), puis verser le sirop chaud dessus pour l’imbiber.
Servir le gâteau encore tiède avec la compotée de figues fraîches.

 

⇒ Une petite info pratique pour finir, et qui n’a vraiment rien à voir avec le billet d’aujourd’hui… Je serai samedi à Décitre Grenoble pour une séance dédicace, et peut-être dégustation si j’ai le temps de préparer des petites choses à se mettre sous la dent. On se donne rendez-vous?

 

Erratum : Pour apaiser mon petit mari outré et scandalisé 😉 je signale que pour certaines photos de paysages (dont celle de la tour), ce n’est pas « Marie Chioca tous droits réservés » mais « Jérôme Chioca tous droits réservés ». Voilà… C’est qu’ils ont leur fierté ces z’homs 😉

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  1. Merci pour cette recette qui m’a permis d’utiliser les figues qui mûrissent à grande vitesse par la chaleur actuelle.
    J’en profite pour vous remercier pour votre remarquable travail. J’ai acheté 4 de vos livres et je pense que je vais commencer une collection car ils sont si beaux, et les recettes si bonnes.
    J’essaie de cuisiner IG bas en utilisant mon levain maison à la place de la levure déshydratée ou chimique. Le résultat est extra !
    Bel été à vous et votre famille.

    Aude

  2. Ha Marie, ce gâteau est une tuerie ! (smiley avec des étoiles dans les yeux)
    Je le refais pour dimanche 🙂
    J’espère que tes soucis bloguesques vont arriver à se régler. Bises !

  3. J’ai le livre qui contient cette recette depuis des années, mais je n’avais jamais essayé ce gâteau car je ne suis pas très « figue » (une des seules choses que je n’ai pas héritées de mes ancêtres du sud) et il me semblait compliqué. Mais j’ai un petit figuier nain de 2 ans sur ma terrasse dans un bac en bois à présent, et il m’a réconciliée avec ce fruit « étrange ». Du coup là mes figues à moi sont déjà toutes mangées mais j’ai trouvé des figues de petit producteur qui ressemblent à feu les miennes.
    Elles commençaient à s’abîmer, alors j’ai acheté un moule à la bonne taille et fait ce gâteau « en urgence » pour éviter de les perdre !
    Et bien même quand on n’est pas fou de figues, et qu’on n’a pas de farine de petit épeautre (je suis dans le sud mais il faut que je fasse du trajet pour trouver du petit épeautre hélas), et qu’on n’a que du miel de fleurs de l’Ardèche et pas d’acacia, et qu’en plus on n’a pas assez de figues, et bien c’est bien bon quand même ce joli gâteau moelleux tout tiède !
    En plus (à part l’étape du mélange des oeufs en neige où il faut faire un peu attention) il est super facile et rapide à réaliser. J’ai toutefois dû rajouter environ une quinzaine de minutes de cuisson pour qu’il soit cuit à coeur, je soupçonne mon four de ne pas chauffer assez fort, et les bords de mon cercle à pâtisserie étaient très hauts.
    Le sirop est indispensable à la texture effectivement, la compotée ajoute un plus non négligeable. Et le parfum de la fleur d’oranger qui m’apaise tellement, embaume toute la cuisine. Ça plaira beaucoup à ma famille à qui je réserve quelques parts 😉

    1. Merci infiniment pour ce si sympathique retour Charlie, je suis très touchée !
      Je l’aime beaucoup aussi ce gâteau, mais cette année j’ai hélas loupé mes figues (toutes mangées par les frelons…).
      Belle soirée à vous,
      Marie

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