C’est le petit nom du fameux bébé lapin dont je vous parlais lors de mon dernier post.
15 jours ont passé, et contrairement à tous les pronostics… la microscopique boule de poils orpheline et non sevrée a survécu !
Je vous avoue que les deux premiers jours, je n’y croyais vraiment pas. Surtout quand ladite boule de poils a refusé catégoriquement le mini biberon de lait maternisé pour chaton censé lui sauver la mise… S’il avait su comment s’y prendre, je crois même que ce jour là il m’aurait fait un bras d’honneur avec ses petites pattes histoire de me dire ce qu’il en pensait de mon lait et de mon biberon. Mais je suis têtue, en tout cas plus qu’un lapin anorexique ! Alors comme ça il n’a pas voulu de mon biberon de-lait-pour-chaton-de-luxe-à-sa-mémère que j’étais allée lui chercher à la pharmacie ? Et bien qu’à cela ne tienne, je te l’ai gavé avec un compte-gouttes de lait d’avoine tiède (fallait bien tenter quelque chose) et là, merveille, dès la deuxième pipette il en a raffolé (faut dire qu’il n’avait pas trop le choix, en général c’est toujours la pipette ou l’entonnoir qui a le dernier mot…). C’était donc parti mon kiki pour les 2 ou 3 gavages tétées par jour, avec massage doux du bedon juste après pour aider son altesse le lapin à faire ses besoins. Et oui, parce qu’il paraît que toutes les mamans lapins font ça (vu sur internet)… Bon, en vrai, elles lèchent le ventrou de leurs bébés mais moi, aussi mignon soit-il, je ne me voyais vraiment pas faire ça et comme personne d’autre n’était très joueur à la maison pour se coller des poils de lapin sur la langue matin et soir on a juste opté pour un massage à la main…
L’espoir a donc augmenté chaque jour au fur et à mesure des pipettes de lait d’avoine avalées, même si chaque matin je m’approchais tout de même de la cage avec un peu d’appréhension, me préparant psychologiquement à ne plus trouver qu’une dépouille de lapin les pattes en l’air (car on en a tenté des sauvetages de bestioles avant lui, et je peux vous dire que ça ne s’est pas toujours bien terminé). Mais non, il était toujours là…
Et puis au bout de 10 jours, hourrrrraa, il a mangé sa première feuille devant mes filles complètement gagas… { Nota, c’est pas que les garçons n’étaient pas gagas aussi, c’est juste que eux sont trop grands, trop sérieux, trop « garçons » pour être officiellement gagas. Ils ne le sont qu’officieusement, si j’en crois le gros pipi de lapin trouvé sur l’oreiller d’un des deux grands dadais, preuve qu’il y en a au moins un qui aime bien s’attendrir sur le lapinou quand l’autre frangin est couché et ne risque pas de rire en coin. Vous en avez des comme ça à la maison vous aussi, de ces vrais-faux « Rambo » au coeur de bisounours ?}.
Puisque ce nouveau pensionnaire avait l’air de bien vouloir s’accrocher un peu à la vie, on s’est donc risqué à lui donner un petit nom… « Pinou ».
Il faut tout de même que je vous dise : Pinou revient de loin car après avoir vu de ses petits yeux le gros chien d’un de nos voisins, lui même fils de notre gentille vieille chienne (le clébard, pas le voisin, je sais, ça fait un peu épisode de Santa Barbara tout ça, mais bon…) boulotter en apéritif son père, sa mère, ses frères et ses sœurs (oh oh ce serait le bonheur, si j’avais un marteau) extirpés un à un du terrier, il y avait de quoi devenir frapadingue.
Pinou avait même subi un petit tour de grand huit dans la gueule dudit clébard (que d’émotions fortes) avant qu’un humain ne botte le derrière de l’ogre canin pour lui reprendre sa petite proie. Un vrai film d’horreur, de quoi tirer des larmes à un traider du Cac 40 ex-chasseur de bébé phoques et vendeur d’amiante. Pinou, le jour de son sauvetage c’était donc juste une boulette pas plus grosse qu’une clémentine, pleine de bave de chien et qui tremblait comme un lave-linge à l’essorage. Maintenant, Pinou est devenu grâce aux soins de la famille Chioca (« malgré » les soins empressés des enfants Chioca ? ;)) un beau petit lapin qui a doublé son poids, vient vers nous en sautillant, nous grimpe sur les épaules, se dresse sur ses pattes dès qu’on passe à proximité et dévore toute la journée… Que sera Pinou dans quelques semaines ? Un gros lapin de garenne qui se promènera dans la maison ( manquait plus que ça), dormira dans le lit de mes enfants et gambadera à leur rencontre quand ils rentreront de l’école ? Ou bien aurons-nous le courage de le remettre en liberté, une liberté pleine d’herbes sauvages, de rosée au lever du jour, de grandes prairies verdoyantes, de jolies lapines blanches aux yeux bleus, (mais aussi) d’aigles morfals et de renards sanguinaires ? ;)) Le suspense reste entier…
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